Comment agir dans une situation difficile

Lorsque nous nous trouvons dans une situation difficile, quelle que soit la situation, c’est notre façon d’être et d’agir ou de réagir qui vont changer l’issue de la situation pour nous et peut-être pour les autres, selon leur volonté.

La première chose à faire est de prendre du recul, de se positionner comme spectateur, pour analyser la situation globale, ses propres ressentis, le déroulement de la situation, pour ensuite faire un choix par rapport à la synthèse qu’on a faîte.

La deuxième chose est de se souvenir de certaines notions cruciales qui vont nous permettre d’optimiser notre choix:

  • L’amour révèle les plus belles facettes d’un individu! La peur révèle les pires aspects d’un individu! Quelle facette souhaite-t-on exprimer?
  • Nous pouvons changer uniquement notre perception de la situation et non la situation ou les autres.
  • Nous sommes dans cette situation pour vivre une expérience et comprendre quelque chose.
  • Ce quelque chose peut être une situation, répétitive ou non, qui se rejoue ou se joue, pour que l’on identifie une fausse croyance ou une vieille mémoire personnelle ou collective.
  • Cela peut être un test pour savoir si nous avons bien assimilé nos leçons: Si nous faisons le choix de réagir contre quelque chose ou quelqu’un (avec les émotions négatives qui remontent et les paroles et actes associés), c’est qu’un nettoyage est encore nécessaire, la leçon n’est pas assimilée. Si nous faisons le choix de prendre du recul et de s’observer, nous développons la compréhension que cette situation est un test, pour savoir si des émotions négatives sont encore présentes.
  • Si c’est le cas, nous en prenons conscience, et bien que touchés par ces émotions négatives, nous décidons de ne pas réagir car nous voyons en l’autre et en la situation, le déclencheur qui a fait remonter ces traces émotionnelles à nettoyer, nous ne pouvons alors pas ressentir d’émotions négatives pour ce qui nous entoure car cela n’a été que le miroir de nos propres émotions. Accordons-nous notre pardon, ainsi qu’au déclencheur, de nous être mis dans cette situation et de la gratitude pour la remise en questions qu’elle nous permet. La situation se désamorce d’elle-même, il ne reste plus qu’à faire le ménage à l’intérieur de nous, quand nous le décidons.
  • Si nous avons assimilé la leçon, nous sommes naturellement dans un état d’être positif, face à cette situation, et par notre bienveillance envers nous-même, nous ressentons de la bienveillance pour la situation, qui nous rappelle que nous avons compris. Par un état d’être spontané de gratitude et d’amour, la situation se désamorce d’elle-même pour nous et nous pouvons même choisir d’agir, en envoyant de l’amour et de la joie, par les moyens que nous choisissons (un sourire, une aide, des paroles réconfortantes, etc.).
  • Rappelons-nous que l’autre n’est que l’acteur de la scène de théâtre, qui va nous aider à identifier ce qu’il y a à nettoyer. Si nous sommes dans l’accusation ou le jugement, des autres ou de soi-même, nous rejetons notre responsabilité et nous nous considérons comme victime. Tout ce qui découlera de cet état d’être de victime, sera négatif pour soi et pour les autres, car nous n’aurons pas résolu nos émotions refoulées, la situation se répètera, et toutes les émotions négatives (peur, colère, jalousie, etc.) que nous aurons déversé sur les autres, va créer des dégâts émotionnel, mental ou physique, chez les autres et sur nous-même.
  • Rappelons-nous de ne rien prendre personnellement, qu’en chaque situation négative, se joue la prise de conscience des émotions à nettoyer, chez tous les acteurs de la situation. Chacun réagit, de son mieux, comme il le peut, en fonction de sa compréhension de lui-même et de la situation. Les réactions sont provoquées par des peurs et la peur révèle ce qu’il y a de pire chez quelqu’un.

Apportons de l’amour et de la compassion à ceux qui sont dans la peur pour leur tendre une main et leur donner une chance de voir la situation autrement. Nous ne pouvons que leur montrer ce que notre point de vue nous permet d’être, s’ils ne changent pas de point de vue, cela fait partie de leur compréhension, de leur cheminement, dans ce cas sortons de leur scène de théâtre.

D’un point de vue collectif, nous sommes tous acteurs sur une même scène de théâtre. Dans l’histoire de l’humanité, de nombreuses mémoires et croyances négatives se sont accumulées et stockées dans nos cellules. Cela ressort sous forme de conflits à plus ou moins grande échelle, selon les mémoires.

Les nœuds émotionnels qui ont créé ce karma, sont pour beaucoup d’individus, non accessibles à la conscience, les individus ne font pas le rapprochement entre les actes passés, connus dans l’histoire de l’humanité, leurs propres actes et paroles et le climat actuel dans tous les domaines (politiques, économiques, sociaux, écologiques, de la santé, de l’éducation, etc.). Les individus, à l’échelle collective, pour beaucoup, se sentent victimes, chacun dans son point de vue, des situations collectives.

Cette masse d’individus, inconscients, dans un état de victimisation, est en constante réaction face aux évènements. Cela créé encore plus de karma et de croyances, car ces réactions provoquent de nombreux dégâts à l’échelle individuelle et collective, sur les plans émotionnel, mental, physique et terrestre (le climat, le sol et l’espace). Seuls ceux qui sont conscients et qui pratiquent un nettoyage régulier, peuvent soit sortir de la scène de théâtre collective, soit y rester pour apporter de l’amour et montrer que d’autres perceptions sont possibles grâce à leur état d’être et à leur partage de conscience.

Le cheminement est propre à chaque individu, la conscience ne s’acquiert pas par la théorie ou le savoir, elle s’acquiert avec le ressenti, avec l’expérience et la prise de conscience de son pouvoir créateur, par la prise de responsabilités et la volonté de devenir maître de sa propre vie. Convaincre est inutile, car si l’on transmet un savoir à l’autre, l’autre s’il ne le vit pas, s’il ne le ressent pas, ne peut l’intégrer que par le mental et fabrique alors une croyance. C’est en montrant un autre chemin, par un état d’être différent, que l’autre recherche, que l’on peut susciter en lui, la volonté d’aller explorer un chemin inconnu, qui pourrait le conduire à ce qu’il recherche.

Dans un monde de dualité, on y voit ceux qui recherchent à expérimenter l’amour et la lumière, dans le partage et l’unité, à travers leur maîtrise intérieure (le pouvoir en eux-mêmes) et on y voit son opposé, ceux qui recherchent l’amour pour eux-mêmes dans l’individualité, à travers leur maîtrise extérieure (le pouvoir à l’extérieur d’eux-mêmes par la prise de pouvoir sur les autres et sur leur monde).

Si un être, dans son cheminement, souhaite continuer à expérimenter l’amour pour lui-même, aucun état d’être d’amour pour les autres, ne peut susciter une volonté de prendre un autre chemin, car c’est le principe du libre-arbitre. Un individu a le choix d’avoir sa volonté propre et de ne pas tenir compte des autres chemins proposés. Si nous sommes fasses à des individus inconscients, envoyons beaucoup d’amour, sans rien attendre en retour, continuons et restons centrés sur notre chemin, sans nous laisser déstabiliser par les réactions inconscientes de l’autre.

Vient un temps proche où les inconscients et les conscients ne pourront plus coexister sur la même scène de théâtre collective. Car nous sortons du monde de dualité pour vivre dans un monde d’unité. Pour atteindre l’état d’être d’unité, à l’échelle collective, la dualité joue un rôle primordial, pour nous faire prendre conscience de ce qu’est le véritable amour, éclairé, partagé, unifié.

Soyons reconnaissants pour tous les acteurs, les conscients comme les inconscients, car c’est cela qui nous permet de comprendre notre leçon. Quand la leçon sera assimilée, l’unité deviendra notre seule réalité.

Nous avons de l’aide, à l’intérieur de nous, comme à l’extérieur, à chaque instant. Cette aide provient de notre conscience supérieure, à l’échelle individuelle et collective. Comme nous avons le libre arbitre, nous pouvons décider à chaque instant de suivre de nouveaux chemins plus éclairés, montrés par notre conscience supérieure ou de rester sur notre chemin, dans l’inconscience. C’est le principe même de l’existence des situations difficiles que nous vivons. Ces situations sont une aide, pour nous aider à vivre des expériences avec des ressentis, pour acquérir de la conscience et devenir, de plus en plus conscients.