Il était une fois la vie humaine
Voici une vision ludique que j’ai reçu, à propos de l’évolution de la conscience humaine :
Il était une fois un bonhomme humain.
Le bonhomme se trouve debout, sur un terrain plat et décrit sa perception de vie, à chaque instant de la journée. Le bonhomme explore et part à l’aventure, comme pour décrire toutes les perceptions qu’il ressent et qu’il perçoit, de ce terrain de jeu.
Sur ce terrain se trouvent des pans de murs, plus ou moins alignés, qui donnent des perspectives de profondeur, selon la position du bonhomme. Et les couleurs des morceaux de murs diffèrent selon les endroits. Et les reflets du soleil ou de la lune, selon les moments de la journée, renvoient des couleurs différentes à l’observateur, c’est à dire au bonhomme qui les perçoit.
Lorsque le bonhomme est venu sur ce terrain de jeu, à sa naissance, plusieurs pans de murs, voire même des murs entiers, délimitaient déjà le terrain. Certains faisaient déjà partie de son expérience personnelle, qu’il avait construit sur d’autres terrains de jeu, dans d’autres vies, et d’autres appartenaient spécifiquement à ce terrain de jeu, construits par la famille qui l’a accueilli génétiquement et aussi par les conditions de vie déjà installées par la société et les gens qui l’habitent, à ce moment de vie.
Le bonhomme se construit ainsi des croyances sur ce qu’est la vie, sur ce terrain de jeu, et grâce à sa carte mémoire, accumule toutes celles qu’il s’est construit sur les terrains de jeu précédents. Plus les vies s’accumulent, plus les terrains de jeu se complexifient et les niveaux de vie deviennent de plus en plus difficiles.
Lorsque le niveau devient trop difficile, parce les murs ont fini par construire des labyrinthes, le bonhomme se perd jusqu’à épuisement et mort, ce qui l’oblige à recommencer encore et encore ce même niveau, là où il s’est arrêté de vivre.
Pour s’en sortir le bonhomme se construit des armes ou de la dynamite, qui lui permettent d’exploser des pans de mur et de tirer sur les ombres, de plus en plus nombreuses, que lui renvoient les jeux de lumière reflétés sur les murs, selon la luminosité.
Ainsi, plus le bonhomme voit des ombres, plus il lui semble que la lumière lui est cachée, plus cela crée en lui une perception de la vie, où les ombres lui paraissent dangereuses et où la peur né et grandit, à la vue de ces ombres et plus il fabrique des armes et des boucliers pour se défendre.
Plus il détruit des pans de murs, plus il crée des déchets ou ruines, qui rendent le terrain tortueux et difficile à franchir, et plus les ombres prennent la forme d’ennemis, avec les jeux de lumière qui renvoient une ombre humaine, la sienne, et des formes de ruines qui prennent l’aspect de démons.
Au bout d’un moment le terrain de jeu devient si obscur, tellement les ruines et les pans de murs sont nombreux, que le bonhomme a fini par oublier qu’au début, les terrains de jeu étaient ludiques, colorés, beaux et beaucoup plus lumineux. Le bonhomme se raccroche alors désespérément à ses armes et ne perçoit plus que de l’obscurité, il n’arrive donc plus à franchir le niveau, car il croit tellement devoir lutter contre les ruines, les murs et les ombres, qu’il finit par s’auto-détruire d’épuisement à chaque vie, dans ce paysage où la lumière ne passe presque plus.
Arrivé à ce stade, la lassitude et l’épuisement sont tels que le bonhomme n’a plus la force de construire d’autres pans de murs et de se battre contre ses illusions d’ennemis.
Si le bonhomme est trop accroché à sa propre survie et baigne beaucoup trop dans les peurs, il va finir par se laisser consumer et plus aucune vie ne lui sera donnée pour continuer sur ce terrain de jeu. Le jeu se termine et il recommence tout à zéro, dans la peau d’un autre bonhomme, dans un autre jeu, avec un nouveau terrain.
S‘il souhaite, au plus profond de lui en finir, pour trouver un semblant d’espoir de paix et de tranquillité. Il prend alors conscience que le seul moyen de sortir du terrain de jeu, c’est de le déconstruire, pour voir l’issue.
Pour enlever des ruines et des pans de mur, il est nécessaire que la lumière passe pour les éclairer afin de commencer les travaux de nettoyage sur les zones visibles. Plus la zone est nettoyée, plus la lumière illumine le terrain de jeu et permet de mettre en évidence des pans de murs cachés jusqu’ici.
Ainsi le bonhomme prend des outils pour casser, déblayer et enfin brûler les matériaux denses qui encombrent tant son terrain de jeu. A chaque ombre rencontrée, à chaque ennemi présumé, il continue d’utiliser ses armes, jusqu’à ce qu’il se rende compte que cela lui amplifie le travail de déblayage. Il finit donc par simplement regarder les ombres passer et constater que ce ne sont que les reflets de lui-même et de toutes les ruines encore présentes sur le terrain de jeu. La peur diminue jusqu’à s’estomper totalement quand il prend conscience de cette nouvelle perception des jeux de lumière qui créent des ombres.
Plus le terrain est déblayé, plus le bonhomme réalise que celui-ci semble s’agrandir de jour en jour, ce qui permet à la lumière de mieux illuminer l’endroit. Les jeux de lumière embellissent le terrain de jeu et apportent une nouvelle perception au bonhomme, qui ressent et perçoit de plus en plus la beauté, la paix et la tranquillité.
Les périodes de vie et les vies sur ce terrain de jeu semblent aller de plus en plus vite, car la perception de la survie se transforme en amour pour la vie. Le bonhomme prend alors conscience que le terrain de jeu est le même depuis le début de jeu, et qu’il a lui-même contribué à construire et à complexifier les niveaux de ses vies, jusqu’à se sentir envahi, seul et luttant pour trouver un semblant de bien-être.
Après avoir déconstruit tout ce qu’il pouvait déconstruire, il s’est rendu compte qu’il avait la capacité de construire du beau et de l’harmonieux, en accord avec la nature même de son terrain de jeu, qui permet à toutes formes de vie, aussi harmonieuses les unes que les autres, de cohabiter et de constituer un ensemble magnifique.
Plus le beau est reflété sur son terrain de jeu, avec les jeux de lumière, plus il se rend compte que la perception de la vie, qu’il ressent et qu’il perçoit, est la conscience qu’il crée lui-même son terrain de jeu, et qu’il fait partie du terrain de jeu, comme tout ce qui s’y trouve et que le terrain de jeu lui-même fait partie d’un ensemble bien plus grand, créé par une forme d’énergie qui occupe tout l’espace, qui constitue l’ensemble des terrains de jeu existants.
Le bonhomme réalise que la création de ce qui se trouve sur son terrain de jeu se matérialise par ce qu’il pense, ce qu’il dit et en dernier lieu par ses actes. La pensée est issue d’un désir profond de quelque chose qui répond à un idéal. Si cet idéal répond à ce qu’il y a de plus beau en lui, alors la création se matérialise instantanément. Sa conscience grandissante lui permet de faire évoluer ses capacités de vie sur le terrain de jeu. Il arrive par se déplacer, par faire apparaître quelque chose et par harmoniser, instantanément, l’idéal qu’il désire et qui répond à cette loi universelle, qui régit et qui crée toute vie, ici et ailleurs, dans l’espace qui constitue l’ensemble de tous les terrains de jeu.
Le bonhomme, depuis son évolution sur le terrain de jeu, a fait évoluer sa conscience de ce qu’est la vie, en changeant de perceptions, grâce à tous les jeux de lumière, qui ont permis à la création de prendre conscience, qu’elle est elle-même créatrice de sa propre vie.
Le bonhomme passe d’Homme personnage à Homme créateur à Homme esprit créateur, en consentant à ascensionner sur la pente de l’évolution de sa conscience.