Notre vie est un jardin

Nous sommes dans un jardin vierge de tout paysage, de toute graine, de toute terre lors de notre conception.

Nous naissons et prenons place dans notre corps, dans un jardin déjà façonné par les croyances et les émotions de nos parents et de notre lignée génétique, ainsi que par tous les éléments qui constituent déjà le jardin de la famille dans laquelle on arrive.

Nous grandissons et continuons à semer des graines, à cultiver et à concevoir l’architecture de notre jardin déjà bien construit par les croyances de la société, de nos parents ainsi que toutes leurs émotions, en rajoutant nos propres croyances et nos propres émotions.

Nos graines de croyances et d’émotions déjà plantées continuent de pousser, alors que nous en semons d’autres, au fur et à mesure des années qui passent. Notre jardin ne cesse de grandir, de se densifier, de s’étendre au grès des expériences vécues.

Notre jardin détermine notre façon de vivre, nos choix et notre interprétation de tout ce que nous vivons.

Parfois certaines croyances nous poussent à nous infliger des souffrances en prenant des chemins tortueux, alors que nous pouvons aussi choisir d’identifier les plantes qui nous empêchent d’avancer, de ne plus avoir envie de les avoir dans son jardin et de les déraciner pour les jeter définitivement.

A certains moments il peut nous paraître difficile de nous débarrasser de certaines plantes car celles-ci sont anciennes et bien enracinées, elles ont fait partie du paysage depuis notre enfance, voire depuis plusieurs générations d’après notre famille, et celles-ci sont comme des repères, rassurantes, même si elles nous encombrent et nous empêchent d’avancer.

A d’autres moments nous pouvons nous enliser dans ce jardin et stagner, se sentir étouffé, tellement celui-ci est dense, nous ne trouvons plus de solutions et nous n’avons plus aucune vue d’ensemble, enfoui sous toute cette végétation de croyances et d’émotions.

Selon l’état de notre jardin, selon l’élagage que nous avons fait, selon ce qu’il nous inspire, si nous en sommes plutôt content ou mécontent, notre vie change et toutes les perceptions que nous en avons.

Quand vient l’heure de soigner son jardin, pour alléger sa vie, nous pouvons identifier nos plantations et nous questionner pour savoir quelles croyances nous rendent heureux et quelles sont les raisons pour lesquelles nous persistons à garder celles qui nous font vivre de la souffrance.

Nous sommes le seul jardinier de notre jardin, chacun ayant le sien. Nous sommes responsables de la qualité de celui-ci et nous ne sommes pas responsables de celui des autres.

Et maintenant que nous inspire notre jardin ? Nous permet-il de se sentir bien?