Le jugement
Dans notre vie, nous pouvons avoir des pensées et des émotions qui nous procurent un sentiment de paix intérieure, un calme profond, une joie immense et un sentiment que c’est juste. Lorsque cela arrive, nous sommes en ligne avec notre âme qui s’exprime à travers notre véhicule terrestre, ayant la capacité de vibrer cet état d’être. Cette vibration permet de concrétiser, voire de matérialiser les informations émises par l’intention, la pensée et la parole, en fonction de l’intensité émotionnelle et de la fréquence de ces pensées.
Nous pouvons également avoir des pensées et des émotions qui nous procurent une satisfaction ou une insatisfaction, un sentiment de supériorité ou d’infériorité, un sentiment de justice ou d’injustice, un sentiment d’être inclus ou exclus, un sentiment de gagner ou de perdre, un sentiment d’être aimé ou d’être méprisé, un sentiment d’être reconnu ou d’être illégitime, un sentiment de vrai ou de faux, un sentiment de sécurité ou d’insécurité, un sentiment d’être cultivé ou inculte, etc. Tous ces états émotionnels nourris par ces pensées, procurent des états d’être instables, éphémères, qui nous conduisent à faire de nouveaux choix non alignés avec ceux de notre âme, en perpétuelle quête de sens et d’objectifs. Dans ce cas, nous sommes en ligne avec notre mental et nous avons mis en sourdine l’âme également au bout du fil.
C’est là que le jugement s’installe. Lorsque nous comparons notre vérité, c’est à dire notre perception de nous-même et de ce qui nous entoure, à celle des autres. Lorsque que nous ne reconnaissons pas notre pouvoir de créer notre vérité. Lorsque nous avons oublié que nous sommes créateur de notre vie. Lorsque nous laissons la place au doute. Lorsque que nous cherchons la reconnaissance, la validation, l’amour à l’extérieur de nous-même car nous ne nous reconnaissons plus nous-même.
Coupés des informations de notre âme, qui est toujours au bout du fil mais mise en sourdine, nous nous coupons de notre unique carburant, qui est l’amour. Nous ne ressentons plus d’amour pour nous-même et nous sommes en manque de carburant, ce qui nous pousse à aller le chercher à l’extérieur, par les autres, par le monde qui nous entoure. Ce qui entraîne, à la longue, un désaccord avec nous-même car notre véhicule terrestre (notre corps) est malmené par une instabilité émotionnelle et tous les désagréments que cela occasionne.
Notre mémoire emmagasine les associations et les confrontations, les attirances et les répulsions, le positif et le négatif, etc., avec les éléments extérieurs à nous et les émotions que cela engendre, ce qui fabrique les croyances, les opinions, les préjugés, basés sur une notion de bien ou de mal, en plus de la mémoire déjà présente dans nos cellules, de par nos ancêtres et de nos autres vies.
Dès que nous sommes confrontés à ces éléments extérieurs, la banque de données que nous avons en nous, donne les informations à notre mental qui met en application, par les pensées, ces croyances et fait remonter les émotions qui y sont associées. Cela est notre vérité, car c’est ce que nous expérimentons, avec nos pensées et nos émotions.
La vérité de l’un, n’est pas meilleure qu’une autre, ce sont des expériences. Y compris pour ceux qui choisissent d’expérimenter des aspects sombres de leur personnalité. Si l’on vient à juger un aspect du monde ou d’un autre individu, c’est que cela nous renvoie à une partie de nous-même que nous n’avons pas identifiée, c’est à dire que des mémoires et croyances, par rapport à cela, sont inscrites dans notre base de données.
Si l’on se surprend à juger, nous pouvons consulter notre base de données et aller chercher l’information qui déclenche ce jugement, par rapport à une situation extérieure, pour l’observer et décider si l’on souhaite ou non la garder dans sa mémoire. Si non, on se rend simplement compte qu’une expérience a été vécue, avec tous ses désagréments émotionnels, que cette expérience est terminée car nous avons reconnu l’utilité de l’expérience dans notre évolution (dans cette vie ou une autre ou dans sa lignée ou dans l’histoire de l’humanité), et que maintenant nous pardonnons et décidons de libérer notre espace disque de cette mémoire, dans l’amour et la paix.
Une fois libérée, notre mémoire s’allège et lorsque nous sommes confrontés à ces mêmes éléments extérieurs, nous ne sommes plus dans la réaction et le jugement et nous faisons de nouveaux choix. Plus nous libérons notre banque de données, plus nous entendons notre âme au bout du fil et plus nous vivons en accord et en harmonie avec qui nous sommes, dans un état d’être de joie, d’amour et de paix.