Faire grandir son discernement
Pour augmenter son discernement et s’y retrouver parmi la somme d’informations que nous recevons en masse chaque jour, par rapport à des personnes, des lieux, des situations, des évènements, il est nécessaire d’être à l’écoute de son cœur, de son Soi et non de son mental.
Pour être à l’écoute de son cœur, posons-nous la question:
Est-ce que cela sert le bien commun/autrui?
Si oui, nous sommes en accord avec cette idée/valeur/personne/situation/évènement/etc. Nous ressentons de l’harmonie, de la paix, de la joie, cela sonne juste pour nous et notre corps est parfaitement détendu.
Si non, une partie de nous (celle du cœur) est en désaccord et lutte avec le mental, plus rationnel, basé sur ses émotions primaires et instinctives, cela sonne faux et crée des résistances et des tensions corporelles et émotionnelles à l’intérieur. Nous ressentons une balance, qui essaye de s’équilibrer, qui fait des va-et-vient entre la rationalité, la logique, les peurs/l’inconfort que cela a déclenché et notre petite voix intérieure qui nous fait comprendre que cela est contraire à l’amour que l’on est.
En fonction de notre tempérament (déterminé par notre date de naissance et nos traumatismes), de notre équilibre intérieur, masculin/féminin, cerveau gauche/cerveau droit, etc., nos filtres et perceptions, vont être plus axées sur la logique et les preuves (corps mental) ou sur l’émotionnel et l’intuitif (corps émotionnel).
En fonction de notre vécu: les différents traumatismes, les blessures, l’éducation (sociétale/parentale), les mémoires (karmiques/transgénérationnelles ou personnelles); les croyances et perceptions vont être totalement différentes, plus ou moins alignées avec notre cœur, notre Soi.
Si nous sommes plus axés sur la logique et les preuves, allons chercher et comparer de nombreuses sources d’informations, demandons aux interlocuteurs plus de détails, ressentons si ce qui nous est dit/raconté/exposé nous paraît juste. Si nous sommes plus axés sur l’émotionnel, fions-nous à notre intuition et à notre joie intérieure, pour cerner ce qui est juste ou ce qui ne l’est pas pour nous.
Rien n’est immuable, ce qui nous paraît juste maintenant ne le sera plus demain et ne l’était pas hier, car la vie est changement, car nous vivons des expériences qui nous font évoluer dans nos perceptions, pour faire grandir notre conscience.
Personne n’a plus raison ou tord, la vérité n’est qu’une question de point de vue et tout est expérience. Pour être heureux et en accord avec soi, il est important de s’écouter et de suivre ses propres ressentis et son propre discernement, parce que ce qui est juste pour nous maintenant fait partie de notre évolution, ici et maintenant.
Ce qui est contraire à l’amour est la peur, si nous sommes dans la résistance, le jugement envers soi et autrui et si nous ne sommes pas dans la joie, nous allons à contre-courant de notre essence naturelle qu’est l’amour et nous nous fermons les portes du bien-être.
Ce qui nous ouvre les portes de la joie, c’est l’ouverture du cœur. Accepter la différence et l’unicité de chacun, nous enrichit, car par nos complémentarités, nous créons un monde riche, nouveau, en perpétuel changement. En cela, nous ressentons que nous sommes tous Un, tous du même monde, tous le même monde, tous le même être, avec de multiples facettes, en train de se regarder dans un miroir, pour apprendre à connaître tous les aspects de l’Amour (inconditionnel).
C’est pourquoi convaincre est inutile, car chacun perçoit selon sa réalité, qu’il s’est construite, depuis son enfance et ses multiples vies.
Proposer et exposer son point de vue, est indispensable, car cela permet d’ouvrir des portes, chez ceux qui sont ouverts à d’autres points de vue, et qui émettent la possibilité de remettre en question leurs perceptions/croyances, pour évoluer et expérimenter de nouvelles choses.
Cela permet également à ceux qui sont dans la résistance et qui refusent tout changement, de confronter leur point de vue, de le comparer avec le nôtre, et en fonction du degré d’ouverture au changement, va déclencher des réactions liées à des émotions fortes (peur, colères, haine, etc.), ou un besoin de dominer celui qui émet un point de vue différent du sien (en l’écrasant, en s’acharnant, en le dévalorisant, en créant des preuves contre lui).
Quand cela arrive, nous sommes confrontés à notre histoire intérieure, à des besoins de nettoyer si nous sommes dans la réaction face à l’autre. Qu’avons-nous à prouver? Sommes-nous en quête d’une reconnaissance à l’extérieur, pour combler celle que nous pas eu à l’intérieur?
Si tout va bien intérieurement, nous sommes totalement détaché de la réaction de l’autre et nous décidons d’agir et non de réagir, soit en se taisant et en vibrant la paix intérieure et l’amour pour soi et autrui, soit en ayant un geste ou une parole réconfortante et apaisante pour celui qui a réagi en face de nous.
Partageons nos points de vue et créons un nouveau monde ensemble, avec nos différences, en alignement avec notre cœur. Laissons-les exigences et le besoin de compréhension du mental s’estomper d’elles-mêmes dans leur autodestruction, par manque de leur propre amour.