Rester en dehors du conflit
La vie nous met face à des situations, pour nous aider à comprendre ce qui nécessite d’être libéré, comme des émotions enfouies ou des façons de pensées qui nous limitent. Ainsi lorsqu’il y a conflit en soi, cela se reflète à l’extérieur de soi.
Si le conflit survient à l’extérieur, c’est le signal indicateur qui vient montrer une tension intérieure, entre une partie de soi-même et une autre partie de soi-même. Comme si par exemple nous avons dit oui alors qu’au fond de nous, nous voulions dire non.
Pour s’en sortir il est nécessaire de considérer ce conflit, non comme une bataille, mais comme un panneau indicateur de la dualité intérieure. Une fois que nous avons lu les indications du panneau, nous n’avons qu’à aller à l’intérieur, voir où se situe exactement la tension. A quel moment avons-nous dit non ou oui à quelque chose alors que nous souhaitions l’inverse.
Lorsqu’un enfant fait un caprice pour obtenir un objet convoité, nous lui disons non si nous ressentons que l’acquisition de l’objet ne répond qu’à un désir fugace et éphémère, nous lui disons oui si à l’inverse cela peut lui procurer un réel bonheur et que cela sert à son évolution.
A force de vivre le bonheur, l’enfant n’aura plus à faire des caprices, car il aura tout ce dont il a besoin, naturellement, juste par sa joie d’être et il n’aura plus à utiliser la force pour lutter entre un désir qui ne répond pas à son bonheur et sa véritable connexion intérieure à ses intuitions.
Le conflit existe tant que nous ne savons pas nous écouter et tant que nous nous laissons submerger par des émotions qui n’ont pas de rapport direct avec ce qui est en train de se passer. L’état émotif peut provenir de blessures ressenties antérieurement, qui sont juste réactivées, comme la colère, l’injustice, l’humiliation, la honte, etc. Une fois l’état émotif identifié, réagir à la lutte et nourrir le conflit n’ont plus d’utilité, car le panneau a déjà été lu. Il n’y a plus qu’à sortir de la zone de dualité, pour retrouver le calme intérieur.
Nous ne sommes pas ce que nous croyons et ce que nous ressentons. Nous nous exprimons parce que cela est nécessaire pour prendre conscience de l’existence de ces émotions et de ces pensées. Une fois que nous les avons considérées, nous pouvons les garder ou les laisser partir. Notre nature profonde est toujours la même et c’est elle qui nous détermine comme un être aimant et c’est cet être que nous aimons. Tout comme lorsque les enfants font des expériences qui sont considérées comme des bêtises, nous les aimons toujours, car ils sont ce qu’ils sont et ne sont par leurs bêtises.
Voir le christ en chaque être, c’est voir sa nature profonde, l’être aimé et aimant, au-delà de toute manifestation de la personnalité. Lorsque nous arrivons à voir cette nature profonde en Soi et en chacun de ses congénères, nous aimons quoi qu’il arrive. Donc cela revient à pardonner s’il y a préjudices. Plus nous regardons le beau et plus nous transmutons les expériences préjudiciables et les conflits.
Cela s’applique à n’importe quelle manifestation, y compris lorsque les préjudices touchent à la vie d’un être ou à sa santé physique ou psychique. Car l’être, dans sa nature profonde est immortel. Tout ce qui a pu être vécu comme une perte, une torture, une injustice, etc., renvoie toujours à ces parties à l’intérieur de soi, qui demandent à être considérées, même si le mental arrive difficilement à l’accepter.
Plus un être est aimé et reconnu pour ce qu’il est vraiment, plus cela va l’aider à se regarder et à considérer toutes les manifestations qu’il crée, comme venant de lui et ainsi lui donner le pouvoir de les transmuter.
Libérons-nous de tous les mécanismes de manipulations intérieures, qui sont les manifestations de l’égo blessé et nous pourrons aimer sans limites, sans conditions, par la force de l’Amour divin qui nous traverse.
Merci, merci, merci